Nouhoun BAKAYOGO
Nouhoun BAKAYOGO Imam du CERFI et de l'AEEMB
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Ramadhan est une ‘’école de spiritualité’’ ; il permet d’allumer, de rallumer ou d’attiser la flamme de la foi dans les cœurs des musulmans. Ainsi ils grandissent et marquent des grades supérieurs dans la foi et la pratique religieuse.

C’est pourquoi ils devront protéger cette flamme de la foi, l’entretenir au mieux dans l’espoir de faire mieux et l’agrandir l’an prochain, sans d’ailleurs avoir la certitude d’atteindre cette échéance de Ramadhan prochain ; car la mort peut s’interposer à tout moment.

C’est pourquoi le bon musulman doit jeûner comme si c’était son dernier Ramadhan et chercher toutes les occasions pour maintenir sa spiritualité ‘’au top’’.

C’est dans cette logique que Dieu lui donne des jeûnes surérogatoires. A commencer par le jeûne de six (06) jours de Chawal (mois suivant Ramadhan). En effet le Prophète (Paix et Salut de Dieu sur Lui) a dit que : « Celui qui jeûne le mois de Ramadhan et le fait suivre de six (06) jours de Chawwal est comme celui qui jeûne tout le temps de sa vie ». Rapporté par Mouslim.
Ceci s’explique par le fait que la bonne œuvre est récompensée par dix (10) à sept cents (700) fois sa valeur ; alors jeûner 30 (ou 29) jours de Ramadhan équivaut à 300 jours de jeûne en récompense; et six (06) jours de Chawwal équivalent à 60 jours de récompense,  d’où le jeûne de Ramadan avec six jours de Chawwal équivalent à 360 jours  soit un an de jeûne. Celui qui fait cela chaque année, c’est comme s’il jeûne toute sa vie.

Il y a aussi le jeûne du jour où les pèlerins seront à Arafat tout comme le jeûne du jour de ACHOURA (Djon mènè ou Zembendé). Et régulièrement dans l’année, il y a les jeûnes des 13ème, 14ème et 15ème jours de chaque mois et les jeûnes des lundis et jeudi qui permettent de rester dans la ferveur religieuse de Ramadhan.

A ce sujet, le Prophète (Paix et Salut de Dieu sur Lui) a dit que : « Si les fidèles savaient quelle est la valeur de Ramadhan, ils auraient souhaité que toute l’année soit Ramadhan » car seul Allah connaît la valeur du jeûne fait correctement et avec sincérité.

En définitive, la fête de Ramadhan demeure un moment de REMERCIEMENT de Dieu, et jamais une occasion de désobéissance à LUI ; il ne convient nullement de se plonger dans l’illicite au risque d’annuler son jeûne dès le 1er jour après Ramadhan, alors qu’on s’est abstenu même du licite pendant Ramadhan.

Certes ! Ramadhan finira bientôt, mais Allah demeure et nous observe en permanence. Donc, Ramadhan ne doit pas être une ‘’parenthèse’’ dans la vie du musulman, mais plutôt une ‘’relance’’ pour son cheminement spirituel continu vers Allah.

Qu’Allah nous aide à protéger, préserver et entretenir nos acquis de Ramadhan !