Depuis quelques années, les actions allant dans le sens de la scolarisation de la jeune fille ont donné des résultats significatifs. Mais force est de constater qu’une infime partie de ces jeunes filles arrivent à terminer leurs études. La déscolarisation des filles est un sujet majeur qui mérite qu’on y réfléchisse d’où la question de rechercher les causes et d’envisager des solutions pour y remédier.

La loi 01/96/ADP rend obligatoire le droit de tout enfant de 0 à 16 ans sans distinction de sexe à l’éducation. Malheureusement dans la pratique le constat est autre. De nombreuses jeunes filles rencontrent des difficultés pendant leurs cursus scolaires et voient leur rêve se briser du fait des pesanteurs socio culturelles et économiques. En effet le taux de scolarisation des jeunes filles est passé de 72% en 2008 à 95% en 2018. Mais seulement 4% d’entre elles arrivent à poursuivre jusqu’au supérieur.

Plusieurs raisons peuvent expliquer ce fléau.

Les raisons religieuses : le taux de déscolarisation des filles est plus élevé dans notre communauté du fait que certains parents les retirer de l’école pour les donner en mariage pensant obéir à des principes islamiques. Donner à mariage sa fille à son bas âge permet de sauvegarder l’honneur de la famille et aussi préserver les parents de l’enfer, argumentent certains.

Les raisons sociales : la société est convaincue que la place de la femme est au foyer. De ce fait, la meilleure éducation pour la jeune fille serait de la former aux tâches ménagères. Certains vont jusqu’à proférer que la réussite de la jeune fille profite plus à son mari d’où la négligence de sa scolarisation par les parents.

Les raisons économiques qui poussent les parents à favoriser les garçons au détriment des filles.

Il y a, également, le phénomène des grossesses en milieu scolaire qui impacte lourdement le niveau scolaire des jeunes filles. Les chiffres sont alarmants et on parle de plus de 1000 cas de grossesses non voulues ou précoces par an en milieu scolaire. Il est donc impératif de donner de la voix pour mettre fin à toutes ces pratiques.

La stratégie qui consiste à leur proposer des méthodes de planification familiale les encourage plus à s’adonner à une sexualité sans limite. Il faut travailler à mettre la crainte de Dieu au cœur des débats et inviter les jeunes (filles comme garçons) à l’abstinence. Aussi il faut sanctionner très sévèrement les auteurs de grossesses sur mineures

« La recherche du savoir est une obligation pour tout musulman et toute musulmane » « Chercher le savoir même s’il faut aller en Chine » Ces deux hadith du Prophète Muhammad (Saw) montrent combien l’éducation est importante en islam. Ils mettent surtout en exergue cette obligation qui ne fait aucune distinction entre la femme et l’homme. Il est clair que sur le plan éducationnel l’Islam ne fait aucune différence entre la fille et le garçon. L’éducation est un droit pour tous les enfants et un devoir pour les parents. Par conséquent, il est temps de mettre l’accent sur l’éducation des filles car elles constituent le socle de la famille et contribuent énormément au développent du pays.

Il n’y a aucune alternative à l’éducation. L’éducation ne saura donc être une option.

 

La Cellule Féminine Nationale du CERFI