Plus qu’une religion, l’islam est un art de vivre régi par des lois et des règles qui mettent l’accent sur l’importance de la vie en communauté. Ces lois et règles proscrivent toute forme d’individualisme, d’égoïsme ou d’égocentrisme. La solidarité est l’une des vertus que l’islam proclame haut et fort.

Qu’entend-on par solidarité ? Quelles sont les actions que la femme musulmane peut mener pour mettre la solidarité au profit du développement ?

La solidarité, de façon générale, est un comportement humanitaire, une responsabilité morale qui pousse les êtres humains à s’entraider. Il existe la solidarité au sein d’une famille, d’un groupe voir d’une nation. Si ces différentes formes de solidarités sont souvent motivées par des intérêts économiques, matériels et/ou politiques, celle prônée par l’islam comporte des dimensions sociale et spirituelle.

C’est un acte social en ce sens que le musulman y éprouve une satisfaction morale et contribue énormément à l’épanouissement de la société à laquelle il appartient. De nombreux passages dans le Coran invitent d’ailleurs le musulman à faire preuve de solidarité dans sa communauté. Il doit être prêt à aider ses semblables, d’une manière inconditionnelle, en fonction de ses moyens.

Par la solidarité, le musulman recherche la satisfaction auprès d’Allah. Cette forme de solidarité se manifeste à travers le troisième pilier de l’islam qu’est la zakat.  C’est ainsi qu’Allah nous interpelle dans le verset 180 de la sourate  3 « que ceux qui gardent avec avarice ce qu’Allah leur donne ne  comptent point cela comme bon pour eux » et  au Prophète (PSL) d’ajouter « l’aumône éteint le péché comme l’eau éteint le feu ». Quelles actions, la femme musulmane peut donc entreprendre pour mettre la solidarité au profit du développement ?

La femme, en général et particulièrement la musulmane, est un maillon incontournable dans le processus du développement de la société.

La femme, étant à la base de l’éducation, doit inculquer cette vertu aux enfants afin de livrer à la société une élite, une relève sociale capable d’assurer la pérennité de la qualité de l’espèce humaine. Elle peut par exemple leur apprendre à partager de ce qu’ils acquièrent, à s’entraider en cas de besoin, à participer aux taches communautaires. Elle peut aussi leur raconter des histoires relatives aux actions de solidarité et surtout être elle-même une incarnation parfaite de cette valeur.

La femme musulmane avec ses paires peuvent s’organiser en association pour motiver les musulmans à s’acquitter de la zakat. Elles seront alors chargées de la collecte et de la distribution équitable au sein de la société.

Elles peuvent mettre en place un programme d’aide par la création d’organisations caritatives telles une fondation, une ONG. Ce programme doit permettre d’apporter assistance aux personnes vulnérables à travers des aides sous diverses formes.

Les femmes musulmanes peuvent œuvrer pour la promotion de l’autonomisation des femmes par la création d’activités génératrices de revenus en organisant des formations professionnalisantes et des formations en développement personnel et entrepreneurial. Elles peuvent aussi créer un partenariat avec les institutions financières afin de permettre la concrétisation des projets des femmes musulmanes à travers des prêts sans intérêts conformément à la finance islamique.

En définitive, la solidarité est un facteur important de développement social et économique qui consiste à ne laisser personne pour compte. Ainsi la femme musulmane a un rôle central à jouer dans ce processus de développement à travers l’éducation des enfants et la participation citoyenne.

La Cellule Féminine Nationale du CERFI